Le nombre de vols de véhicules en France atteint un niveau record, avec 140 269 vols recensés en 2024, soit un vol toutes les 4 minutes. Après trois années consécutives de hausse, cette tendance alarmante continue d’affecter les automobilistes et le marché de l’assurance.

Un coût financier en forte augmentation
L’augmentation de la valeur des véhicules neufs entraîne une explosion des coûts liés aux vols, qui dépassent désormais 600 millions d’euros. En 2023, le coût moyen d’un vol avait déjà bondi de 10,8 %, une hausse qui se répercute directement sur les primes d’assurance auto. 

L’Île-de-France demeure la région la plus touchée, avec un taux de sinistralité de 5,6 vols pour 1 000 véhicules. Toutefois, les Hauts-de-France enregistrent la plus forte progression du risque, avec une hausse de 29 % par rapport à 2023, atteignant 3,6/1 000. D’autres régions comme Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes et Pays de la Loire figurent également parmi les zones les plus concernées.

Les SUV, qui représentent 50 % des ventes automobiles en France, sont les véhicules les plus prisés des malfaiteurs, comptabilisant 66 % des vols. Les voitures hybrides, quant à elles, subissent une augmentation spectaculaire des vols (+13 points en un an) et affichent le taux de sinistralité le plus élevé.

Dans 70 % des cas, le vol s’effectue sans effraction. L’ouverture du véhicule se fait grâce à un coussin d’air d’écartement de porte, un brouilleur empêchant la fermeture des portes ou encore par « relay attack » c’est-à-dire en copiant le signal de la clé. Les véhicules bourrés d’électronique n’en sont que plus fragiles face à des réseaux criminels suréquipés. Face à cette situation préoccupante, les automobilistes et les assurances doivent redoubler de vigilance pour limiter les pertes et réduire les risques de vol.